Journal de bord semaine 1 – La Troisième Vague

« Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit. » Victor Hugo.

La Compagnie occitane le Cri Dévot est en résidence au Lycée Frison Roche depuis ce lundi 20 février pour mener avec les 32 jeunes de la classe de seconde C, une expérimentation théâtrale singulière nommée «  La Troisième Vague » sur l’endoctrinement et les systèmes totalitaires, inspirée du film et du livre « La Vague ».

Le mardi 7 mars ces 32 jeunes seront à L’EMC2 pour deux représentations, une scolaire à 14h30 et une tout public à 20h30, parce que c’est bel et bien l’enjeu et le défi d’une telle proposition artistique ; fouler la scène, s’en saisir et transmettre des émotions, pas facile quand faire du théâtre ce n’est pas notre métier mais faisable quand on est bien accompagnés et guidés comme ils le sont, par les artistes et leur professeure de français, Séverine Dunoyer.

Et puis, Camille, Emma et Alexandre, respectivement metteur en scène, comédienne et comédien sont unanimes « C’est une classe qui a envie » alors tant mieux, parce que l’envie dans le théâtre, c’est un moteur.

D’ailleurs, c’est la question qu’ils ont posée aux élèves, à l’issue du premier jour de résidence : « A quoi sert le Théâtre » les réponses fusent, après un petit moment de flottement :

• A rire
• A réfléchir
• A s’émouvoir
• A apprendre des choses
• A avoir confiance en soi

Effectivement, et tant d’autres choses encore que tous ces jeunes vont pouvoir découvrir durant ces 15 jours.

Mercredi 23 février, je prends des notes, j’observe : l’énergie de la classe est palpable, l’écoute attentive. Je suis bluffée par ce qu’ils et elles ont déjà appris le texte, les déplacements, les silences.  Il y a des rires, des questionnements « Comment on fait pour parler moins vite ? Il y avait de l’émotion là ? »

A certains moments la frontière est mince, j’en oublie qui s’exprime, les élèves ou leur personnage ?

A 15 ans c’est certain j’aurais aimé vivre ça, la puissance d’un projet collectif, partager un quotidien différent pendant un temps scolaire et me nourrir d’une création qui viendrait bouleverser certaines de mes certitudes.

Charlène – animatrice socioculturelle à la MJC.

Crédit photo : Camille Daloz